La communication entre professionnels, un véritable atout vers la réussite

Dans de nombreux secteurs, cette vérité est devenue une ligne de conduite à adopter. En sport par exemple, de plus en plus d’études cherchent à démontrer l’efficacité de la communication pour une meilleure réussite au quotidien.

Chez SYNETIC Formation, nous sommes persuadés qu’une bonne communication entre les différents professionnels de santé qui gravitent autour du patient, est gage de réussite dans le projet thérapeutique de celui ci. Ce constat est applicable que le patient soit lombalgique chronique en arrêt de travail depuis 3 mois ou bien athlète de haut niveau à quelques semaines des Jeux Olympiques…

Jan Ekstrand est le « maître » de l’étude épidémiologique dans le football professionnel depuis de nombreuses années. Dans son dernier article datant d’août 2018, (article en accès libre ici via le BJSM), Jan Ekstrand et son équipe ont étudié le lien entre la qualité de la communication interne dans les équipes de football de haut niveau et la disponibilité des joueurs (nombre de blessures, durée des indisponibilités,…).

Plusieurs types de communication ont été évalués :
➢ À l’intérieur de l’équipe médicale, entre les médecins et les kinés,
➢ Entre l’équipe médicale et les autres membres de l’équipe technique (manager / entraineur),
➢ Entre l’équipe médicale et le préparateur physique.

Pour la notion de disponibilité des joueurs, plusieurs items ont été évalués :

➢ Le prorata de blessures en fonction des heures d’exposition : total de jours d’absence / total d’heures d’exposition x1000,
➢ L’incidence de blessure grave : blessure occasionnant plus de 28 jours d’absence,
➢ La présence aux entrainements,
➢ La disponibilité pour les matchs.

Ce qu’ils ont trouvé :
➢ Les clubs avec une bonne qualité de communication interne ont eu moins de blessures et plus de disponibilité des joueurs.
➢ Dans les cas où il y avait une mauvaise communication au sein de l’équipe médicale, la disponibilité des joueurs à l’entrainement a été affectée négativement.
➢ Les équipes avec une faible communication entre équipe médicale et préparateur physique avaient une moins grande participation aux entrainements.
➢ La communication entre l’équipe médicale et le staff technique est corrélée aux taux de blessures de l’équipe.

Un autre point important que fait remarquer Ekstrand est la relation entre les cliniciens et les scientifiques (sport scientist). Pour lui c’est un facteur clé qui permet au clinicien d’être plus rapidement informé des évolutions scientifiques et donc d’en faire profiter rapidement les joueurs pris en charge.

Bref, à l’heure de l’hyperconnection et de la communication 2.0, communiquer efficacement reste bien un élément important de la prise en charge du sportif.
En est-il de même à un niveau sportif inférieur ? Personnellement, j’en reste persuadé !