Pour aller plus loin
L’étude de MALLIARAS & al a été publiée par le Journal of Science and Medecine in Sport (lien vers l’étude) en 2006. Cette étude a été réalisée par l’équipe de La Trobe University qui publie énormément sur les pathologies tendineuses.
La méthode
Population : 113 joueurs et joueuses de Volley-Ball sélectionnés (+ de 18 ans)
Les évaluations effectuées : – Amplitude de dorsiflexion de la cheville : Weight Bearing Lunge test – Extensibilité de la chaine postérieure : Sit and reach flexibility test – Force des fléchisseurs plantaires : Maximum de répétitions au single leg heel raises – Hauteur de saut : CMJ à 2 jambes – Période de repos inter-saison, nombres d’années d’expérience de pratique et activité physique : Questionnaire.
La douleur est mesurée lors d’un single leg decline squat et l’imagerie est effectuée par un intervenant expérimenté qui ne connaît pas les résultats des autres évaluations.Les sujets sont alors répartis en 3 groupes : – TENDONS NORMAUX (pas de douleur, imagerie normale) – TENDONS NON DOULOUREUX MAIS IMAGERIE ANORMALE – TENDONS DOULOUREUX ET IMAGERIE ANORMALE
À noter que les tendons douloureux avec imagerie normale sont exclus de l’étude; ces patients ayant des douleurs dont la raison est probablement due à une structure non tendineuse.
Les résultats
Seule la raideur de cheville est associée à l’apparition de tendinopathie rotulienne pour cette population de volleyeurs.
Les auteurs s’interrogent néanmoins sur le fait que la raideur de cheville ait pu apparaître à la suite de la tendinopathie rotulienne. Cette étude ne peut pas vérifier cette hypothèse et le lien de causalité temporel entre ces 2 observations. (la fameuse question de qui est arrivée en premier : la poule ou l’œuf ?).
Veuillez noter que des auteurs (Lian & al. 1996 ; Cook & al 2004) ont montré par le passé que la hauteur de saut et la flexibilité était également des facteurs de risque d’apparition des tendinopathies rotuliennes chez des athlètes pratiquant des activités pliométriques.
L’évaluation fonctionnelle du membre inférieur est donc importante dans la prise en charge des tendinopathies rotuliennes.
Le Weight Bearing Lunge Test est le test quantitatif de référence pour évaluer la dorsiflexion passive de la cheville.
Une analyse vidéo d’un saut du sujet peut également être pertinente pour permettre d’évaluer qualitativement sa capacité d’absorption et ainsi orienter efficacement sa prise en charge.
Retrouvez d’autres tests d’évaluation du membre inférieur :
– Formation – La cheville traumatique – les 11 et 12 octobre 2019 à Aix les Bains.
– Atelier – Démarche dans l’évaluation fonctionnelle du membre inférieur – 8h30-12h30 – le 14 mars à Grenoble, le 11 avril à Chambéry, le 6 juin à Bourg-en-Bresse et le 26 septembre à Annecy.